Notes sur le Temps des Gentils et 1914 – Partie 4
Autres points à Considérer. Conclusions
La Société soutient actuellement que Jérusalem est tombé en 607 av. J.-C. Cependant, les prédictions de Russell sur 1914, et basées sur celles de N. H. Barbour, donnaient 606 av. J.-C pour la chute de Jérusalem. Pour arriver à celà, Barbour puis Russell ont employés 536 avant J.C comme date de la première année de Cyrus, date qui était accepté par quelques spécialistes de l’époque mais pas par le plus grand nombre (le Temps est Proche, p. 42- Anglais). Calculant 2520 années à partir de 606 av. J.-C nous parvenons en réalité à l’année 1915 de notre ère. Barbour et Russell avaient négligé le fait qu’il n’existe pas d’année “zéro” entre 1 av. J.-C et 1 de notre ère. La Société n’a commencé à utiliser 607 av. J.-C comme début du Temps des Gentils qu’à partir de 1943, lors de la publication du livre La Vérité Vous Libérera. À la page 238-239, dans une tentative d’explication, [3] il est rapporté que le Temps des Gentils a en réalité commencé en 607 av. J.-C en raison de la prise en considération d’une différence dans la façon de débuter l’année entre les calendriers antiques et modernes. Cette interprétation a été conservée depuis. Notez que la date de la destruction de Jérusalem a été explicitement conservée c’est à dire en été de l’année 606 av. J.-C. Cet événement n’a été daté en 607 av. J.-C que l’année suivante, où le changement est alors justifié par une simple note en bas de page à la page 171 du livre Le Royaume Est Proche. La note en bas de page prétend essentiellement que le livre la Vérité Vous Libérera a expliqué le changement de date, mais c’est tout simplement faux.
Ainsi la prédiction originale sur 1914 était basée sur une date incorrecte. Il faut aussi précisé que pas une des choses visibles que Russell avait prévues pour 1914 ne s’est produite. Toutes les doctrines de la Société actuelles sur 1914, à part la fin invisible du Temps des Gentils, ont été élaborées après 1914 à la suite de l’échec des prédictions originales.
De façon intéressante, le livre Révélation – Son Grand Dénouement est proche!, (anglais) à la page 105, mentionne le changement de date, mais dépeint l’histoire comme si Dieu avait diriger d’une façon ou d’une autre les choses et appelle ce changement un ” ajustement” :
“C’est en 606 avant J.C, que le royaume de Dieu a pris fin, la couronne a été enlevé et toute la terre a été cédée aux Païens. 2520 années en partant de 606 avant J.C , aboutiront à 1914 de notre ère. *” – les Trois Mondes, publiés en 1877, pages 83.
* Providentiellement, ces Étudiants de la Bible ne s’étaient pas rendus compte qu’il n’y avait pas d’année zéro . Plus tard, quand la recherche a rendu nécessaire d’ajuster 606 en 607 avant J.C, l’année zéro a aussi été éliminée, pour que la prédiction tombe bien en ” 1914.” de notre ère – Voir “la Vérité Vous Libérera,” …
Notez que le livre Révélation n’est pas clair sur ce qui a exactement nécessité le passage de 606 à 607 av. J.-C. Le livre La Vérité Vous Libérera a seulement rapporté que le début du Temps des Gentils passait de 606 à 607 mais a clairement déclaré que Nebuchadnezzar “a détruit Jérusalem durant l’été de 606 av. J.-C” Cela semble donc être encore un exemple où la Société dissimule simplement une information embarrassante sous de vagues références.
Il est logique de penser que la seule raison pour laquelle le livre la Vérité Vous Libérera a changé cette date vient du fait que la Société s’est rendue compte que la négligence de l’année zéro dans le décompte des 2520 années ne pouvait plus être ignorée. De façon intéressante, ce mauvais calcul était connu autant de C. T. Russell que de J. F. Rutherford. La redéfinition de cette raison par le livre Révélation en l’appelant une “recherche” confirme que la Société préférerait que les Témoins ne sachent pas comment la date 607 av. J.-C s’est en réalité imposée dans la doctrine des Témoins de Jéhovah. Voir le livre “la Société Watchtower et la Chronologie Absolue” par Karl Burganger, 1981, pour plus d’information.
Le Temps des Gentils est-il de sept temps et de 2520 années ?
Il n’y a aucune preuve concluante que les sept temps de Daniel 4 s’appliquent à d’autres événements que ceux liés à la folie de Nebuchadnezzar. Il n’y a aucune preuve que la référence “aux temps des nations” de Luc 21:24 s’applique à ces sept temps. L’affirmation que les sept temps se réfèrent en réalité à sept périodes de 360 années chacune exige une longue chaîne de raisonnements bancals, tirant des textes bibliques de ci et de là, sans justificatif probant. La Société ainsi que d’autres ont fait beaucoup d”effort pour réunir dans une chronologie unifiée sur la base du principe d’un jour pour une année les divers chiffres mentionnés dans la Bible : 1260 jours, 1290 jours, 1335 jours, 2300 jours, trois temps et demi, etc. Toutes ces théories ont été abandonnées pour la simple raison qu’elles se sont révélées fausses. Toutes les prédictions basées sur ce genre de calcul ont échoués.
Certains versets des Saintes Ecritures indiquent que Jésus a été intronisé peu de temps après sa résurrection en 33 ans de notre ère, pas en 1914. “À celui qui vainc je lui accorderai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.” (Actes 3:21) “il [Jéhovah] l’a relevé d’entre les morts et l’a assis à sa droite dans les lieux célestes, bien au-dessus de tout gouvernement, autorité, pouvoir et seigneurie.” (Eph. 1:20, 21) “Toute autorité m’a été donné dans le ciel et sur la terre.” (Mat. 28:18) Comment, alors, peut-il être tenu que “Jérusalem,” interprétée comme signifiant le Royaume de Dieu, a été foulée aux pieds par les Païens jusqu’en 1914 ? La Société n’a jamais expliqué d’une manière satisfaisante comment le piétinement de Jérusalem par les Païens s’est arrêté en 1914.
Est-ce que le terme parousia employé en Mat. 24:3 signifient “présence” ou “venue” ?
Matthieu 24:3 a été l’objet de beaucoup de discussion parmi les exégètes Bibliques. Les disciples ont demandé à Jésus (Traduction du Monde Nouveau):
Quand ces choses auront-elles lieu et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses ?
Le mot “présence” est traduit du grec parousia et est d’habitude traduit par “venue”. La compréhension habituelle est donc que “le signe” précéderait ou accompagnerait l’arrivée du Christ. La traduction interlinéaire Emphatic Diaglott a traduit parousia par “présence”, en 1870 et la Société en a déduit que cela se rapportait à “une présence invisible”. [4] si cette traduction de parousia est correcte, les disciples n’ont pas demandé un signe précédent ou accompagnant l’arrivée du Christ, mais un signe qui suivrait son arrivée et marquerait sa présence (invisible). Parousia signifie-t-il alors vraiment “présence ?”
Parousia a la signification littérale de “présence” ou “d’être à côté,”, mais a aussi comme signification secondaire “arrivée” ou “l’arrivée” et il a comme signification technique “la visite d’un dirigeant.” Le Dictionnaire Théologique du Nouveau Testament, édité par G. Kittel et G. Friedrich, consacre quatorze pages sur le mot parousia, treize d’entre-elles “à l’Utilisation Technique du Terme.” Il présente des arguments probants pour que parousia, lorsqu’il est employé en rapport avec la seconde venue du Christ, soit traduit dans un sens technique.
L’ensemble des traducteurs de la Bible ne soutiennent pas la traduction du mot parousia par “présence”. Dans toutes les traductions en dehors de quelques-unes, ils rendent ce mot par “venue”, “apparition”, “advent”, ou par des termes similaires. Ils le font malgré le fait, que tous reconnaissent que “présence” est la première signification. Pourquoi ? Est-il logique de croire que tant d’experts de la langue originale des Saintes Ecritures grecques ont d’une façon ou d’une autre échoué à saisir le vrai sens de parousia ?
Les premiers traducteurs, proches du 1e siècle de notre ère, ont commencé leur travail alors que le grec koine était toujours une langue vivante. Dans presque chaque verset liant parousia à l’arrivée du Christ ils le rendent sous une forme évoquant “la venue” ou “l’apparition”. Par exemple la traduction latine, la Vulgate ainsi que des traductions latines plus anciennes ont employé le mot adventus (littéralement “la venue” ) dont le mot anglais “advent” est tiré. Ils l’ont traduit ainsi bien que la première signification de parousia soit “présence.” Pendant des siècles, le motif de cette traduction est resté un mystère, jusqu’à ce que des fouilles au début du siècle aient mis à jour des centaines de milliers d’inscriptions et de textes qui ont révolutionné la compréhension du grec koine. Par exemple, on a constaté que la Bible a été écrite dans la langue du peuple.
Le mot parousia a révélé toute sa signification comme par exemple dans le travail du Professeur Adolf Deissmann en 1908, Light from the East , l’article sur le mot parousia commence avec l’explication suivante :
Une nouvelle fois une des idées centrales de la plus vieille forme d’adoration Chrétienne reçoit plus de lumière des nouveaux textes, viz. parousia [parousia], ‘ l’apparition, l’arrivée, ‘ un mot exprimant les espoirs les plus ardents de St Paul. Nous pouvons maintenant dire que la meilleure interprétation de l’espoir Chrétien Primitif sur la Parousia est le vieux texte de l’Apparition, ‘ Contemplez, votre Roi vient. ‘ [Matthieu 21:5].Du début de la période Ptolemaique jusqu’au deuxième siècle de notre ère, nous sommes capables de suivre ce mot dans les régions de l’est comme une expression technique désignant l’arrivée ou la visite du roi ou de l’empereur.
Ainsi il y a un consensus général parmi les chercheurs modernes pour que parousia dans les Saintes Ecritures grecques, quand il est utilisé pour désigner la seconde arrivée du Christ, soit employé dans le sens technique d’une visite royale. Une telle visite aboutit bien sûr à une présence, mais l’accent est mis sur l’arrivée.
La Société a donné plusieurs explications sur les raisons qui la poussait à rendre systématiquement parousia par “présence”. Après avoir reconnu les points expliqués ci-dessus à propos de la signification technique de parousia, la Traduction Interlinéaire du Royaume (Kit), 1969, déclare :
Cependant, cela ne nie pas ou réfute que dans les Saintes Ecritures grecques Chrétiennes ce mot a la signification de présence quand il est employé en relation avec Jésus Christ ou d’autres. Pour savoir ce qu’un mot signifie le contexte des Ecritures est plus décisif que l’utilisation de papyrus externes pour traduire ce mot d’une façon technique.
Malheureusement l’argument n’est pas développé et aucun exemple n’est donné pour expliquer en quoi le contexte prouve cela.
Il est fourni un article plus récent sur parousia dans la Traduction du Monde Nouveau des Saintes Ecritures avec Références, 1984 pp. 1576-7 (l’Annexe 5b-Anglais), qui commence en citant quatre traductions de la Bible qui rendent parousia par “présence” en Mat. 24:3. Cependant, les trois premières ont été publiées avant les découvertes de Deissmann et ses collègues et la quatrième n’est autre que la Traduction du Monde Nouveau. L’ouvrage de référence principal cité, la Parousie de Israel P. Warren, date de 1879.
Plusieurs lexiques grecs modernes sont mentionnés, qui tous donnent “présence” comme étant la signification première de parousia. Mais il n’est pas dit aux lecteurs que ces mêmes lexiques soulignent que ce mot est employé dans son sens technique quand les Ecritures grecques se réfèrent à la parousia du Christ. Le TDNT (le Dictionnaire Théologique du Nouveau Testament) qui consacre plus de 13 pages sur 14 à ce sujet, explique la raison de cette utilisation.
Le livre Perspicacité, Vol. 2, p. 676 (anglais), se réfère au Vine’s Expository Dictionary of Old and New Testament Words pour soutenir la traduction de parousia par présence. Même si ce dictionnaire est en général un excellent ouvrage de référence, W. E. Vines était membre d’une branche des Frères de Plymouth et était un des partisan les plus zélé de la doctrine “de l’enlèvement secret de l’Eglise” . C’est apparemment la raison pour laquelle il a donné à la définition de parousia le sens qui soutenait ses idées théologiques, mais cela provoqua plusieurs conflits entre lui et les autres chercheurs bibliques.
La Traduction Interlinéaire du Royaume a déclaré comme nous l’avons plus haut qu’il faut examiner le contexte d’un mot dans les Saintes Ecritures pour en comprendre sa signification correcte. Que nous montre le contexte de Mat. 24:3 ?
En premier lieu, il ne peut être nié que la seconde venue du Christ est “la visite d’un roi.” Que les disciples aient employé le mot parousia dans son sens technique est clairement indiqué par Matthieu 24 dans son ensemble. La Société l’admet elle-même dans son livre le Royaume de Dieu de Mille Ans s’Est Approché (1973-Anglais) aux pages 168-9. Les disciples ont-ils pensé à une présence invisible et ont-ils voulu en connaître le signe, en Matthieu 24:3 ? La Tour de Garde du 15 janvier 1974 (Anglais) , donne la réponse à la page 50 :
Quand ils ont demandé à Jésus, “quel sera le signe de ta présence ?” Ils n’ont pas su que sa présence future serait invisible. (Mat. 24:3) Même après sa résurrection ils ont demandé : “Seigneur, est-ce le temps ou tu rétablis le royaume d’Israël ?” (Actes 1:6) Ils cherchaient un rétablissement visible.
Maintenant, s’ils ont pensé que la présence future de Jésus serait visible, pourquoi auraient-ils demandé un signe qui prouverait la présence invisible de Jésus ? Sa présence visible ne serait-il pas un signe assez visible? Il est plus logique de penser qu’ils ont voulu connaître le signe accompagnant ou précédant son arrivée, comme cela est confirmé par la façon dont Jésus a répondu à leur question. Après avoir mentionné des guerres, des famines , des tremblements de terre, puis la grande tribulation et sa venue dans les nuées, il déclare :
Maintenant apprenez du figuier l’illustration de ce point : Aussitôt que sa jeune branche devient tendre et qu’apparaissent les premières feuilles, vous savez que l’été est proche. (Mat. 24:32)
Noter qu’il n’a pas dit : “aussitôt que sa jeune branche devient tendre et qu’apparaissent les premières feuilles, vous savez que l’été est présent.” Il continue :
De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez qu’il est à la porte. (Mat. 24:33)
“Toutes ces choses,” donc, prouveraient qu’il “est à la porte,” pas qu’il a déjà passé la porte et qu’il est maintenant invisiblement présent, de même que la jeune branche du figuier portant ses premières feuilles prouve que “l’été est proche,” pas que l’été est présent. La comparaison est donc la suivante – l’été est proche tout comme Christ est proche. Interpreter cette illustration comme voulant dire que l’été est présent n’a aucun sens , toute l’illustration tourne autour du fait que l’été n’est pas encore là. Évidemment “toutes ces choses” mentionnées par Jésus précéderaient son arrivée, et non pas la suivraient. Ce point donne une perspective très différente sur le reste de Matthieu 24, passage sur lequel la Société se base toujours . Il doit aussi être gardé à l’esprit qu’aucun des événements visibles que C. T. Russell avait prévus avant 1914 ne s’est en réalité produit.
Que ce que nous développons ici est sûrement la bonne compréhension de ce passage des Ecritures peut être vérifié par la façon dont Marc 13 rend la question des disciples à Jésus. La question en rapport avec “le signe” ne se réfère qu’à la seule destruction du temple. Il est impossible de supposer qu’ils avaient besoin d’un quelconque “signe” pour être convaincus que le temple était détruit ou que sa destruction avait eu lieu. Ils ont plutôt voulu des indications sur ce qui allait se produire avant cet événement. The New English Bible montre clairement cela dans la façon dont elle rend Marc 13:4 :
‘ Dis-nous, ‘ ont-ils déclaré’ quand cela arrivera-t-il ? Quel sera le signe du moment où l’accomplissement de tout ceci sera proche ? ‘
La Traduction du Monde Nouveau rend Matthieu 24:37-39 ainsi :
Car comme les jours de Noé, ainsi sera la présence du Fils de l’homme…. ils ne prétèrent pas attention jusqu’au moment où le Déluge estt venu et les a balayés tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme.
La Traduction du Monde Nouveau avec Références, dans son Annexe 5b, p. 1576, (anglais) déclare:
Par la comparaison de la parousia du Fils de l’homme avec “les jours de Noé,” en Mt 24:37-39, il est évident, que ce mot signifie ” présence .”
Ce n’est pas vraiment évident. Au contraire, Jésus ne compare pas la parousia avec la période précédant le Déluge, mais avec l’arrivée soudain du Déluge. Notez comment la Nouvelle Version Standard américaine rend ces versets :
la venue du Fils de l’Homme sera comme les jours de Noé …. ils n’ont pas compris avant que le Déluge n’arrive et les a tous emporté; ainsi sera l’arrivée du Fils de l’Homme.
L’arrivée du Fils de l’Homme est mise en parallèle avec l’arrivée du Déluge. Tout Comme le Déluge, son arrivée sera un événement révolutionnaire, une intervention divine qui incontestablement changera immédiatement la situation de toute l’humanité. De même qu’aux jours de Noé, les hommes ont été pris au dépourvu en plein milieu de leurs occupations quotidiennes, ainsi en sera-t-il aussi au “jour où le Fils de l’homme doit être révélé.” (Comparez Luc 17:30 et Mat. 24:39)
D’autres passages de la Bible indiquent que sa parousia viendra sans avertissement. Les versets après Matthieu 24:37-39 montrent cela très clairement :
Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre abandonné; deux femmes travailleront au moulin : l’une sera prise et l’autre abandonnée.
Les événements sont clairement dépeints comme arrivant soudainement et sans avertissement. Comment pourraient-ils être logiquement appliqués à une période qui dure déjà depuis presque quatre-vingts années ?
Dans certaines paraboles Jésus a souligné la necessité pour ses serviteurs d’être en alerte et sur leur garde et il présente ses paraboles dans le contexte du retour d’un maître à sa maison. L’arrivée du maître est ce qu’il décrit, pas une quelconque présence invisible. Ce n’est pas comme si le maître était dans les parages et transmettait invisiblement un jugement sur ses domestiques. Au contraire, le retour du maître, sûrement inattendu, est évident pour tous ses domestiques, fidèles comme infidèles. Son arrivée et son jugement ne sont pas invisibles, mais de façon ouverte.
En ce qui concerne “le signe composé” que la Société déclaré existé en Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21 ? Ces signes incluent des guerres mondiales, des famines, des pestes, des tremblements de terre et l’anarchie généralisée. L’avis de beaucoup de commentateurs de la Bible est aujourd’hui bien récapitulé par plusieurs déclarations des premières Tours de Garde. La plupart des témoins de Jéhovah seraient étonnés de savoir que C. T. Russell avait un avis complètement opposé à ce que l’organisation affirme aujourd’hui.
La Tour de Garde de mars 1884 incluait la question d’un lecteur et la réponse de Russell :
Est-ce que Mat. 24:6 qui parle “de Guerres et de rumeurs de guerres” est un signe de la fin de l’Âge de l’Évangile ?
Réponse: Non; nous le pensons pas. Les guerres et les rumeurs de guerres ont caractérisé l’histoire de la terre, avec une fréquence variable, depuis la chute de l’homme. Mais les Saintes Ecritures nous assurent que le temps de la fin de l’Âge de l’Évangile, ou la fin de la domination “du prince de ce monde,” témoignera d’une guerre plus générale et répandue que nous avions connu alors, impliquant tous les pouvoirs de la terre ….
Ainsi les famines, les pestes et les tremblements de terre ne doivent pas être particulièrement considérés comme des signes de la fin. Quoiqu’ils soient sans aucun doute fréquents et peut-être encore plus dans les temps de la fin, tout comme les guerres ils font partie de la politique de Satan depuis le début.
Un article de la Tour de Garde de Septembre 1884, écrit par H. Grattan Guiness, déclare :
Considérons maintenant le sujet des signes des temps. Beaucoup de remarques sur ce sujet sont faites qui trahissent une volonté de comprendre la nature des signes qui sont selon les Saintes Ecritures indiqueraient “les temps de la fin.” Une lecture négligente du discours prophétique de notre Seigneur sur le Mont des Oliviers semble être la cause de ce malentendu. Ses prédictions sur les guerres et les rumeurs de guerres, les famines, les pestes et les tremblements de terre, sont citées comme si de tel choses devaient être les signes de la fin de cet âge. Une attention plus précise sur l’ordre de ses déclarations montre immédiatement que, c’est loin d’être le cas, en fait il mentionne ceux-ci comme des événements caractéristiques et communs du complet intervalle précédent son arrivée. Les guerres et les désastres, la persécution et l’apostasie, le martyr, la trahison, l’iniquité, la prédication de l’Évangile, la chute de Jérusalem, le grand tourment d’Israël, qui, comme nous le savons dure depuis 1,800 ans; sont toutes des choses devant se produire pendant cet intervalle, et ne sont pas des signes de la proximité immédiate de la deuxième apparition du Seigneur. Comment des choses si communes, et constantes pourraient être des signes d’une crise rare et unique ? Quoi de plus commun durant toutes les époques que les guerres et les rumeurs de guerres, les famines, les pestes et les tremblements de terre ? Ceux-ci, marquant le court des temps, ne peuvent pas en indiquer la fin ….
…. Non, il n’y avait rien de spécial pour alerter les personnes d’avant le Déluge avant que Noé ne soit entré dans l’arche; rien de spécial pour faire sursauter les hommes de Sodome jusqu’au moment où le feu du ciel est tombé; et comme comme il en était à cette époque, il en sera ainsi de celle-là. Tout continue de manière habituelle, aucun signe pour attirer l’attention du monde. “Aucun des méchant ne comprendra” le véritable état des choses, seulement “le sage” éclairé par le parole prophétique comprendra.
Il est clair que si de tels signes sont capables d’interprétations si flexibles et permettent des applications si différentes que la Société Watchtower et d’autres ont donné, certainement ils ne peuvent pas être employés pour prouver que Christ est invisiblement présent depuis 1914 et que “le temps de la fin” a commencé à ce moment.
Conclusions
Toutes les preuves présentées dans cet essai sont suffisantes pour démontrer que les interprétations de la Société Watchtower sont en conflit tant avec la Bible qu’avec les faits historiques. Si les preuves historiques que Jérusalem est tombé en 587 av. J.-C, a lieu de 607 av J.C comme le prétend la Société contredisait des déclarations claires de la Bible, le choix serait difficile. Mais les contradictions sont dans l’interprétation de la Société de parties de la Bible, qui leur donne une autre signification que ce que la Bible donne elle-même. Les incertitudes dans les interprétations humaines sont certainement égales aux incertitudes de l’histoire antique.
Maintenant, tous ces arguments partiraient en fumée si, comme la Tour de Garde du 1 novembre 1986 (anglais) a dit, à la page. 6 :
Quand “les Sept Temps” Finissent-ils vraiment ?
Certaines personnes soutiennent que même si “les sept temps” sont prophétiques et même s’ils durent 2,520 années, les Témoins de Jéhovah se trompent sur 1914 parce qu’ils emploient un mauvais point de départ. Jérusalem, prétendent-ils, a été détruite en 587/6 B.C.E., et pas en 607 B.C.E. Si cela était vrai, cela déplacerait le début “du temps de la fin” d’environ 20 années. Cependant, en 1981 les Témoins de Jéhovah ont publié des preuves convaincantes à l’appui de la date 607. (“Que ton Royaume Vienne,” pages 127-40, Anglais) De plus, ceux qui veulent priver 1914 de sa signification Biblique peuvent-ils pour 1934 – ou pour toute autre année – prouvés que cette année a eu un impact plus profond, plus spectaculaire sur l’histoire du monde que 1914 l’a fait ?
La réponse à la question de la Société est un Oui définitif. Beaucoup d’historiens déclarent que l’année de la Révolution française, ou d’autres années, sont plus significatives que 1914 dans l’histoire du monde. Une étude détaillée des affirmations de la Société en ce qui concerne les tremblements de terre, les pestes, les famines et les autres particularités “du signe composé” montre que le 20ème siècle n’est pas plus mauvais et dans certains cas bien meilleur, que les siècles précédents. Par exemple, l’historien Barbara Tuchman, dans son livre A Distant Mirror, montre comment le 14ème siècle était semblable par beaucoup de façons au 20ème siècle et dans certains cas beaucoup plus mauvais. La peste noire, par exemple, a tué environ un tiers de la population mondiale. Rien de celà n’est encore arrivé au 20ème siècle.
La preuve formelle que “le signe composé” est un mythe vient du fait que le 20ème siècle a vu une fabuleurs explosion démographique. Si les famines, les pestes et les guerres avaient tué les hommes dans les proportions qu’elles ont générées avant le 20ème siècle nous n’aurions pas un problème de population aujourd’hui. C’est justement ces choses qui avant le 20ème siècle ont empêché l’explosion démographique d’arriver plus tôt. La population mondiale était la même en l’an mil et à l’époque du Christ.
Pour ce qui est des tremblements de terre, une recherche sur les données des tremblements de terre mondiaux débutant en 2100 av. J.-C, effectuée par le U.S. Geological Survey’s Earthquake Data Base System, montre que le 20ème siècle est à peu près le même que les autres siècles en terme de nombres de tremblements de terre par an et en terme de nombre de personnes tuées par an. En fait les deux décennies avant 1914 ont eu deux fois plus de tremblements de terre de magnitude 8 plus que n’importe quelle décennie depuis. Les chiffres de la Société sont basés sur des données incomplètes et sur une mauvaise utilisation des statistiques. En lisant entre les lignes de certaines Tour de Garde postérieures, il est clair que la Société est consciente de tout cela, mais elle n’a d’autre choix, que de continuer à affirmer ce qu’elle fait depuis les années 1920.
Comme indiqué ci-dessus, une analyse détaillée des affirmation de la Watchtower comme quoi “en 1981 les Témoins de Jéhovah ont publié des preuves convaincantes à l’appui de la date 607” dans le livre Que ton Royaume Vienne, montrent que c’est tout à fait faux. Le livre ignore ou déforme beaucoup de preuves, et déclare sans conviction :
…. même si les données découvertes sont précises, elles pourraient être mal interprétées par les savants modernes ou être incomplètes de façon à ce que les informations pas encore découvertes puissent résolument changer la chronologie de la période.
Clairement, la Société se rend compte qu’il n’y a aucune preuve historique soutenant la date 607. Une chronologie basée sur “des informations non encore découvertes,” mais démolies par les information actuelles, n’a aucune fondation. Toutes les idées fausses peuvent ainsi être conservées sur le même principe. Une foi fondée sur de telles idées n’est pas basée sur “la claire démonstration des faits que pourtant l’on ne voit pas” mais sur une crédulité aveugle.
Cela doit être inacceptable pour des personnes honnêtes. Ce serait même encore plus mauvais pour eux de sciemment en désinformer d’autres. Le livre de 1974 Tout finit-il avec cette Vie Tous ?, à la page 46, ajoute :
Maintenant que vous connaissez ces choses, que ferez-vous ? Il est évident que le vrai Dieu, qui est le “Dieu de vérité” et qui déteste le mensonge, ne regardera pas avec faveur les personnes qui s’accrochent à des organisations qui enseignent le mensonge. (Psaume 31:5; proverbes 6:16-19; révélation 21:8) Et, vraiment, voudriez-vous être associés à une religion qui n’a pas été honnête avec vous ?
Pour un examen plus approfondi de ces questions, voir le Temps des Gentils Reconsidérés par Carl Olof Jonsson.